Hier, j’ai donné un cours de crochet tunisien à l’Atelier 53, une charmante boutique à Namur, qui vend des tissus et laines écologiques. Je vous recommande d’y faire un tour. C’est un lieu agréable où vous trouverez de belles matières respectueuses de l’environnement. D’ailleurs, en fin d’article, je vous parle d’un fil original réalisé dans une fibre inattendue que j’ai trouvé au magasin. Mais d’abord, quelques mots sur le cours.
Un cours sur les bases du crochet tunisien
Aucune participante n’avait de connaissance sur le crochet tunisien. Et ça tombe bien, le cours s’adressait à des novices. Nous avons parcouru ensemble les principes de base et les participantes se sont exercées à la réalisation des points essentiels.
Certaines étaient des chevronnées en crochet et tricot (une participante avait 60 ans d’expérience dans les arts du fil!), d’autres n’avaient jamais tenu de crochet ou d’aiguilles auparavant. Mais toutes étaient animées d’un grand enthousiasme et certaines ont exprimé le désir de participer à un nouveau cours.
Ce n’est pas la première fois que je donne cours de crochet tunisien. Mais à chaque fois, j’en retire des leçons qui me pousse à m’améliorer dans mon approche pédagogique. Lors de ce cours, je partage avec vous deux choses que je retiens.
Le choix du projet
Pour ce cours, l’objectif était de démarrer une étole, Petites victoires, une de mes récentes créations. Il s’agit d’un modèle simple, à priori idéal pour les débutantes. Cependant, nous n’avons pas atteint le stade des premiers rangs de l’étole. Nous avons parlé crochets et mécanique de base et les participantes ont réalisé des échantillons pour s’exercer à la réalisation des principaux points. Certaines faisaient leurs premières mailles en l’air. Alors démarrer un projet relativement large, qui compte presqu’une centaine de mailles, pour une première prise en main de la technique, c’est ambitieux.
J’espère cependant que les participantes réaliseront le modèle plus tard. A l’avenir, je proposerai des modèles aux dimensions plus raisonnables, mois intimidantes. Ce n’est pas tant une question de facilité, mais plutôt du temps nécessaire pour réaliser une pièce. Vos suggestions sont les bienvenues. Quel serait, selon vous, le projet idéal pour un premier contact avec le crochet tunisien?
Droitiers et gauchers
Je suis droitière. Mais bien consciente que tout le monde ne l’est pas. Ainsi, depuis un certain temps déjà, lorsque je rédige des patrons, je m’efforce de les rendre lisibles aussi facilement pour les droitiers que les gauchers. J’y arrive peu à peu dans les instructions écrites, même si tout n’est pas encore parfait. L’exercice reste difficile dans la présentation des graphiques et schémas.
J’en parle dans cet article parce qu’une participante au cours d’hier était gauchère et j’ai véritablement été désarçonnée. Je pensais qu’il « suffisait » d’inverser les mouvements. Eh bien non! Ce n’est pas si simple. J’aimerais donc passer plus de temps avec une gauchère (Peggy, c’est une invitation à peine voilée!) afin d’observer attentivement les mouvements. Cela m’aiderait certainement dans mes réflexions sur la rédaction « neutre » de mes patrons.
Un fil original dans une fibre inattendue
Hier, dans mon article sur le TCAL, je parlais de Tencel, une fibre que je n’ai jamais utilisée et que j’aimerais bien tester. A l’Atelier 53, j’ai trouvé des pelotes intrigantes, du fil d’ortie.
Ortie, comme la plante. Celle qui pique et qui gratte. Je vous le dis tout de suite: le fil ne pique pas mais il est rugueux. La teinte est naturelle et variable d’une pelote à l’autre. Je ne sais pas encore ce que je pourrais bien en faire, mais j’ai pris une pelote pour tester. Sur son site, la marque, Natural Ethics, présente différents modèles (étoles, gilet, poncho, sacoches, lingettes). Je vais commencer par faire des échantillons pour me faire une idée plus précise du résultat q’une pièce au crochet tunisien pourrait donner dans ce fil. Le fil d’ortie… Vous connaissez?
Pour un cours débutant, peut-être que le projet idéal serait un rectangle qui pourrait devenir une manique ou une pochette , si on coud les côtés.
Je n’ai pas encore osé m’attaquer à l’ortie… j’ai hâte de voir ce que tu vas en faire ! Un gant de douche ?
Pour la gauchère à étudier, je suis ta crocheteuse, bien sûr !! 😉
J’adorerais participer à un atelier, c’est toujours mieux d’avoir quelqu’un qui nous montre et explique les gestes directement. Cela doit être un moment de partage et d’échanges riche en tout point
J’organiserai d’autres ateliers. Certaines participantes à l’atelier de samedi à Namur ont demandé une seconde session. Je dois encore voir ce que je peux faire sur Bruxelles. Dans tous les cas, je l’annoncerai bien à l’avance. Vous avez raison: un atelier, c’est toujours un moment de partage.